149. Dans une lettre adressée à Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, le 24 juillet 2025 (et publiée sur X), le président Macron a annoncé que la France reconnaîtra enfin solennellement l’État de Palestine à l’ouverture de la 80e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient à New York du 9 au 23 septembre. Il a fallu plus de dix ans pour que le vote de l’Assemblée nationale française en 2014 en faveur de cette reconnaissance de la Palestine soit respecté. Cette décision importante, dans laquelle Macron ne dit rien ni de Jérusalem ni des frontières, intervient alors que le peuple gazaoui subit la famine utilisée comme arme de guerre et un génocide organisé par le gouvernement de Netanyahou qui travaille à la déportation du reste de la population dans d’autres territoires. La Cisjordanie est quant à elle en proie à un nettoyage ethnique. Cette reconnaissance devrait par conséquent s’accompagner de sanctions à l’égard du régime israélien, de la suspension de tous les accords, de la fin de toute livraison d’armes ou de composants servant à l’armée israélienne, ainsi que de l’activation de tous les leviers pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et permanent, l’entrée massive d’aide humanitaire, de forces d’interposition de paix et des médias à Gaza. D’autres pays devraient rejoindre la France tels que la Belgique, la Finlande, le Luxembourg et le Portugal.
En savoir plus :
- Pierre Barbancey, «Les hésitations d’Emmanuel Macron à reconnaître l’État de Palestine sans condition», l’Humanité, le25 juillet 2025.
- Lettre au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères : agissez pour la suspension de l’Accord d’Association entre l’UE et Israël, sur le site de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), le 7 juillet 2025.
- Dossier en partenariat avec l’association JURDI (Juristes pour le respect du droit international), «Le droit international face à la question de Palestine », Recherches internationales, n°133, été 2025, à paraître.