Missak Manouchian dit Michel dit Manouche né le 1er septembre 1906 à Adryaman en Arménie, mort fusillé le 21 février 1944 à la forteresse du Mont Valérien avec ses vingt-deux camarades de la FTP MOI (Francs-Tireurs et Partisans – Main-d’œuvre immigrée) ; Olga Bancic, condamnée le même jour, est quant à elle décapitée le 10 mai 1944 à Stuttgart.
Ouvrier, poète, Missak Manouchian a survécu au génocide arménien de 1906 perpétré par les soldats turcs de l’Empire ottoman adepte de la solution finale. Il est recueilli par une famille kurde avant d’aller à l’orphelinat de Djouniyé au Liban. C’est dans la bibliothèque de cet orphelinat qu’il découvre Victor Hugo, Baudelaire, Verlaine…et s’éprend de la littérature française, de la France où il débarque à Marseille avec son frère. Il a 19 ans. Il arrive à Paris. Il adhère au Parti communiste français en 1934. Étudiant, il prend la direction de la revue HOC, baptisée Zangou, fondée par les étudiants arméniens. Celui qui rêve d’une civilisation authentique comme il l’avait écrit à son professeur du Liban se battra jusqu’au sacrifice ultime pour faire vivre ce beau projet. L’histoire allant à contre-courant de cet idéal. La vie de Manouchian le mènera, avec Mélinée sa femme, au Panthéon quatre-vingts ans après qu’il soit fusillé avec ses camarades de l’Affiche rouge, les rendant immortels.
En savoir plus:
- «Miroir et moi», poème publié dans La poésie arménienne aux Editeurs français Réunis en 1973, et dans Missak Manouchian, Ivre d’un grand rêve de liberté, poésies , traduction de Stéphane Cermakian, Paris, Points, 2024.
- FTP-MOI, la page dédiée du site de la Fondation Gabriel Péri.
- Les vidéos du colloque L’Affiche Rouge et les FTP-MOI organisé le 9 février 2024 au Palais du Luxembourg.
- Numéro hors-série de l’Humanité «Manouchian La France reconnaissante»
- «Hommage national pour l’entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon», vidéo en replay de France 24.