À l’hôtel Lutetia à Paris et à Choisy-Le-Roi dans le Val-de-Marne. À son arrivée à Paris en 1968, la délégation a d’abord été logée à l’hôtel Lutetia. Puis, les Vietnamiens ont demandé au Parti communiste français un hébergement discret, bien protégé, gratuit, où ils puissent installer les appareils de transmission. Le PCF a mis à leur disposition, à Choisy-le-Roi, la maison Maurice Thorez où se tenaient les écoles centrales du parti. Des centaines de militants vont s’improviser agents de sécurité, chauffeurs, cuisiniers, femmes de service. Parallèlement aux négociations officielles à Paris, des discussions secrètes s’y tenaient entre Le Duc Tho et Kissinger. De 37 délégués hébergés pour deux mois, ils seront rapidement 70 et y resteront jusqu’en 1973. À l’issue de ces longues négociations, parallèlement à l’intensification des bombardements et des opérations de guerre menées par les Américains, sont signés les Accords de paix de Paris, dont nous célébrons le 50e anniversaire. La guerre se poursuit jusqu’à la chute de Saigon – rebaptisée Hô Chi Minh-Ville – en 1975 consacrant la victoire du mouvement national vietnamien. Cette victoire fut alors vécue dans le monde, et reste aujourd’hui, comme un événement historique, exemplaire de la lutte des peuples pour leur indépendance et contre l’impérialisme. Au Musée d’Histoire vivante de Montreuil, on peut visiter la reconstitution partielle de la chambre où vécut Hô Chi Minh, à Paris, à la fin des années 1910.
En savoir plus:
- Daniel Roussel, «Accords de paris. Guerre et paix au Vietnam», l’Humanité, 25 janvier 2019.
- Alain Ruscio, Ho Chi Minh, Textes 1914-1969, Ed. L’Harmattan, 1991, et «Défaite américaine au Vietnam», dans Manuel d’histoire critique, hors-série du Monde diplomatique, 2014.
- Chinh Bach Quoc, «Les accords de paix de Paris signés en 1973 n’étaient qu’un sursis à la guerre au Vietnam», RFI, 27 janvier 2023.