Déclaration de guerre de la France à la Prusse.

Manifestation et émeute à Marseille au cours de laquelle Gaston Crémieux installe une Commune révolutionnaire pour quelques heures. Elle est réprimée sévèrement par les forces de l’ordre, Gaston Crémieux est incarcéré.

Manifestation à la Croix-Rousse à Lyon au cours de laquelle Joseph Lentillon – un notaire de Thurin, ancien quarante-huitard, et opposant à l’Empire – exhorte la foule à proclamer la République et les jeunes gardes mobiles à ne pas intervenir. Arrestation de Lentillon, soutien de la foule et échauffourée qui entraine la mort de Caréran, un sergent de la ville.
=> https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5624176q.texteImage (Joseph Lentillon, Une page de l’histoire de Lyon 1848. Administration de la Commune de Caluire, Méra, 1863).

Retour de Victor Hugo à Paris acclamé par la foule, grand adversaire de Napoléon III, exilé depuis dix-neuf ans.
Formation du Comité central des Vingt arrondissements issu des comités de vigilance formés dans chaque arrondissement parisien chargés de contrôler les maires, de recueillir les réclamations.
Jean Dautry et Lucien Scheler, Le Comité Central Républicain des vingt arrondissements de Paris (septembre 1870-mai 1871), Editions sociales, 1960.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3385057v/f11.item

14 ou 15 septembre : Collage sur les murs de Paris de la « première affiche rouge », signée par les membres du comité central républicains des vingt arrondissements de Paris, qui reprend les mesures d’urgence présentées au gouvernement de la défense nationale comme la suppression de la police pour la remettre entre les mains des municipalités élues ; l’abrogation des lois restrictives, répressives et fiscales contre le droit d’écrire, de parler, de se réunir et de s’associer ; expropriation « pour cause d’utilité publique, toute denrée alimentaire ou de première nécessité actuellement emmagasinée dans Paris » ; organisation et préparation des moyens matériels et humains pour parvenir à la défense de Paris ; appel à « la levée en masse de tous les Français sans exception, et la réquisition générale de tout ce qui peut servir à la défense ».

https://macommunedeparis.com/2020/09/16/la-premiere-affiche-rouge/

Début du siège de Paris. La capitale est encerclée par 180 000 Prussiens, les moyens de communication sont coupés.

Départ de Gambetta, ministre de l’intérieur du gouvernement provisoire, en ballon de la place Saint-Pierre dans le 18e arrondissement de Paris pour rejoindre la délégation gouvernementale de Tours afin d’organiser la défense de Paris.

Première bataille de Buzenval. Echec de la tentatuve de repousser les avant-postes prussiens qui gagnent du terrain du côté de Rueil.

Capitulation du maréchal Bazaine à Metz au départ démenti par le gouvernement. Le général Trochu ne l’admettra que sous la pression de la foule.

Bataille du Bourget, échec de la tentative de reprise. Sur les 300 hommes qui vont résister au Bourget, 1200 morts. Les parisiens accusent le gouvernement d’avoir organisé la défaite en refusant une sortie massive pour tenter d’ouvrir une brèche dans le dispositif ennemi.

Journée insurrectionnelle à Paris. Occupation pacifique de l’hôtel de Ville suite à l’appel , dans leurs journeaux, de Charles Delescluze et de Blanqui de proclamer la Commune. Avec le renfort de Gustave Flourens, chef élu d’un bataillon de la garde nationale de Belleville, et deses tirailleurs, la manifestation tourne à l’émeute. Rejoint par Auguste Blanqui, Jean-Baptiste Millière, Édouard Vaillant et Delescluze, Flourens proclame la chute du gouvernement et nomme les membres d’un comité de salut public mis en place jusqu’aux élections. Des bataillons fidèles à Trochu et Ferry dispersent la foule. Après les promesses d’élection et d’absence de représailles, les chefs de l’insurrection sont autorisés à quitter les lieux.

Arrestations parmi les insurgés, malgré les promesses faites. Blanqui, Flourens et Millière passent à la clandestinité. En soutien, Etienne Arago, marie de Paris et Georges Clémenceau, maire du XVIIIe arrondissement, démissionnent.

Plébiscite local demandant aux parisiens s’ils maintiennent « les pouvoirs du gouvernement de la Défense nationale ». C’est une défaite pour les révolutionnaires, puisque, selon les sources, entre 557 9969 et 330 000 répondent « oui » tandis que entre 61 638 et 52 000 répondent « non »..

Élection des maires d’arrondissement à Paris. Clémenceau est élu faisant parti des treize maires reconduits. Dans l’est parisien, sont élus des personnalités importantes de l’insurrection du 31 octobre : Charles Delescluze (XIXe) et Gabriel Ranvier (XXe).

Bataille de Champigny, échec de la tentative de sortie des armées de la Défense nationale visant à effectuer une percée dans les lignes allemandes, à desserrer l’étau prussien et à rejoindre l’armée de la Loire pour inverser le rapport de force. 9000 morts côté français et 3000 morts côté prussiens.

Deuxième bataille du Bourget. Seconde tentative de reprendre le petit village du Bourget qui se solde par une nouvelle défaite, avec de lourdes conséquences sur le moral des parisien.nes.

Début du bombardement de Paris par les Prussiens avec les fameux canons Krupp qui font d’importants dégâts humains, matériels et psychologiques. Après 4 mois de siège, l’objectif est d’accélérer la capitulation française.

Collage sur les murs de Paris de la « deuxième affiche rouge » du Comité central des vingt arrondissements appelle à la lutte à outrance et à la formation de la Commune.
Rédigée par Gustave Tridon, Édouard Vaillant, Émile Leverdays et Jules Vallès, elle accuse le gouvernement de les avoir « conduits jusqu’au bord de l’abîme » ; de n’avoir « su ni administrer ni combattre, alors qu’ils avaient sous la main toutes les ressources, les
denrées et les hommes ». Elle affirme que « si les hommes de l’Hôtel de Ville ont encore quelque patriotisme, leur devoir est de se retirer, de laisser le peuple de Paris prendre lui-même le soin de sa délivrance. La municipalité ou la Commune, de quelque nom qu’on appelle, est l’unique salut du peuple, son seul recours contre la mort ».

Proclamation de l’Empire Allemand. Guillaume II, roi de Prusse est sacré empereur d’Allemagne dans la galerie des glaces du château à Versailles, symbole de la grandeur de la France.

Deuxième bataille de Buzenval. Échec de la dernière tentative du gouvernement de mettre fin au siège de Paris par les armes en tentant une sortie en direction de Saint-Cloud, Garches et Rueil pour atteindre Versailles.
Échec de la bataille de Saint-Quentin.

Des gardes nationaux libèrent Flourens, détenu à Mazas, et d’autres détenus arrêtés après l’insurrection du 31 octobre. Flourens est réinstallé à la mairie de Belleville.

Échec d’une tentative insurrectionnelle place de l’Hôtel de Ville. Une fusillade fait cinq morts parmi les manifestants. Le général Vinay dirige la répression.